• Une manière de rendre l'élève actif en orthographe.

    Une manière de rendre l'élève actif en orthographe.

    image:mysticlolly-leblog.fr

     

    Le vendredi matin les élèves sont amenés à faire fonctionner leurs méninges et généralement, ça bouillonne !

     

    Je leur distribue un texte criblé d'erreurs qu'ils doivent eux-mêmes repérer et corriger.

     

    « Attention , leur dis-je en préambule, le texte que je vais vous distribuer contient des erreurs qui vont vous piquer les yeux » ! Je leur communique le nombre d'erreurs présentes dans le texte.

     

    Les erreurs disséminées dans le texte portent toujours sur des points d'orthographes grammaticale et lexicale que nous avons évidemment étudiés au préalable.

     

    Ce travail permet l'entraînement à l'analyse grammaticale. Il engage complètement l'élève puisque celui-ci mobilise les connaissances travaillées depuis le début de l'année. Il constitue à ce titre une activité intéressante de consolidation et d'assimilation.

     

    Ce travail est dans un premier temps effectué en autonomie. Ensuite, les élèves comparent avec leur voisin les erreurs qu'ils ont repérées. L'après-midi, la correction se fait collectivement. Le texte est lu par les élèves, chaque phrase est analysée, chaque erreur décortiquée et corrigée.

     

    Le lundi matin, le texte corrigé constitue le support de la copie matinale.

     

     

    Le premier support que j'ai utilisé est un texte que nous avions employé pour travailler l'orthographe du son [g]. Le texte original est ici.

     

     

    Texte avec les erreurs soulignées.

      

    Une manière de rendre l'élève actif en orthographe.

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 21 Février 2016 à 18:46

    Je pratique aussi, c'est très efficace, et pour certains, ils utilisent leurs leçons tant qu'ils ne sont pas suffisamment confiant. 

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    2
    Dimanche 21 Février 2016 à 20:10

    Généralement, on enlève vite les supports, mais certains, je pense notamment à ceux qui sont en grande difficulté face à l'orthographe, sont rassurés de ce support. 

    En ce qui concerne la différenciation, je propose 3 niveaux : aucune indication / un repère au niveau des lignes / une indication au niveau des mots concernés.

    3
    Jeudi 26 Mai 2016 à 18:19

    L'inconvénient de cet exercice est qu'il risque de fixer dans la mémoire l'image d'un mot mal orthographié. Cet usage de la "cacographie" était dénoncé dans le dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson :

    "On désigne et l'on a souvent employé dans l'enseignement primaire sous le nom de cacographie une méthode consistant à enseigner la grammaire et l'orthographe au moyen de phrases et de mots écrits incorrectement et qu'on charge l'élève de corriger. On cite quelques exemples très anciens de « cacographies », — Larousse en mentionne une de 1752 et Littré une autre de Joubert en 1759, — mais c'est seulement depuis le commencement du dix-neuvième siècle que l'usage de ces exercices s'est généralisé.

    Le procès de la cacographie n'est plus à faire ; ses rares partisans ne la défendent plus même que comme un « mal nécessaire », et l'usage s'en détourne décidément à tous les degrés et dans tous les systèmes pédagogiques. Estropier les mots, semer au hasard dans un texte quelconque ce que les imprimeurs appellent des « coquilles », ou bien habituer les enfants avoir toujours écrits au rebours de ce qu'ils devraient être les mots qui présentent une difficulté de forme, de flexion, d'accord ou de régime, c'est compliquer à plaisir la tâche de l'instituteur et celle de l'élève.

    Cependant, aujourd'hui que les exercices cacographiques, cacologiques, cacophoniques et autres de même goût ne sont plus à redouter, il est peut-être à propos de remarquer qu'au fond de cette malencontreuse invention il y avait sinon l'idée, du moins le sentiment très juste d'un des besoins les plus réels de l'enseignement primaire. On voulait rompre avec la monotonie de l'exercice grammatical sous la forme de copies de verbes, de dictées et d'analyses sans fin et sans variété. On sentait qu'il faut retourner de vingt manières différentes la phrase à écrire, la règle à appliquer, la difficulté orthographique à résoudre, si l'on veut être sûr que l'enfant y fasse attention et en soit vraiment maître.

    Nos modernes livres scolaires sont inspirés de cette tendance à rajeunir et à diversifier l'exercice orthographique ; on peut même dire qu'ils doivent quelque chose à la cacographie. Seulement ils en ont supprimé les inconvénients, en substituant au mot mal écrit le mot non écrit, ou le mot écrit à demi, ou encore, si c'est un verbe, le mot écrit à l'infinitif et placé entre parenthèses. Au lieu d'écrire, par exemple : « Si tu lui désobéi, ta mère te puniras, » comme le ferait la cacographie, on écrit : « Si tu lui désobéi, ta mère te [punir, au futur de l'indicatif) ». De la sorte on garde tout le piquant de l'exercice cacographique, sans faire violence à l'oeil de l'enfant."

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    4
    Jeudi 26 Mai 2016 à 20:13

    "si tu lui désobéis...", toutes mes excuses pour vous avoir piqué l’œil !

    5
    Mercredi 1er Juin 2016 à 18:38

    La démonstration de F.Buisson est pertinente. Le principe de précaution m'oriente vers les méthodes éprouvées qu'il préconise : voir ici . 

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