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Au retour des vacances nous continuerons à suivre les aventures du malicieux Clapi pendant 3 semaines. Puis nous passerons à la lecture d'un classique de la littérature: La petite fille aux allumettes d'Andersen.
J'ai divisé le texte de cet œuvre en 6 parties, je vous en livre la première ainsi que les questions qui s'y rattachent.
Dans un premier temps, il s'agira de présenter l'auteur: Andersen (1805-1875), auteur danois, il est à l'origine de quelques contes célèbres dont Le Vilain petit Canard, la reine des neiges et La Petite Sirène. Les élèves qui connaissent ces œuvres pourront alors en parler, les résumer le cas échéant. Le maître disposera ces œuvres dans la bibliothèque de la classe et pourra en offrir la lecture éventuellement.
Il informera les élèves qu'Andersen est un auteur célèbre, que le conte La petite fille aux allumettes (appelé aussi La petite marchande d’allumettes) est lu de génération en génération comme Le petit chaperon rouge, de Perrault, par exemple.
Dans un deuxième temps, les élèves procéderont à la lecture de la première partie de l’œuvre.
Pour chacune des parties, accordez un temps de lecture silencieuse , puis alternez entre une lecture orale de l'enseignant et une lecture d'élève.
Avant de répondre aux questions écrites, il conviendra d'aborder l'ensemble de la première partie à l'oral en revenant sur les éléments de vocabulaire qui apparaîtraient encore nébuleux et installer à l'oral les éléments narratifs de cette première partie: décrire le moment de la journée et de l’année, évoquer le froid affreux, décrire la tenue de la petite fille, la façon dont elle est chaussée...
Dans un dernier temps les élèves rédigeront en autonomie les réponses aux questions polycopiées. L'enseignant exigera des réponses construites et grammaticalement correctes, et se tiendra disponible pour étayer les élèves dans leur recherche.
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Les éditions GRIP ont publié cet excellent manuel de Français réédité en 2013. Je m'en inspire grandement pour établir mes leçons. Qui de mieux que ses auteurs, Muriel Strupiechonski et Didier Glad , pour le présenter?
« Chaque leçon commence par l’observation, toujours conduite par le maître, d’un fait de la langue écrite dégagé de préférence d’un texte d’auteur : la différence qualitative entre langage oral et langage écrit doit toujours être clairement marquée. L’énoncé de la règle vient ensuite, suivi d'exercices oraux puis écrits, aussi répétés et variés qu’il est nécessaire à la compréhension de la leçon. Le travail d'analyse, charnière entre enseignement grammatical et expression, est conduit pas à pas et constitue l'aboutissement de cette démarche : « Toute l'étude de la grammaire doit mener à l'analyse et c'est par l'analyse que l'étude des formes et des fonctions prend son sens. Car il s'agit, en définitive, de comprendre les phrases et de les construire. C'est par l'analyse que se fait la liaison entre l'enseignement grammatical, qui est préparatoire, et la lecture et l'expression, qui sont les véritables buts de l'étude de la langue. Lire et écrire correctement et avec précision suppose toujours une analyse plus ou moins consciente. »Articulé en quatre parties : grammaire, orthographe grammaticale, conjugaison, orthographe lexicale, ce manuel permet à chaque professeur des écoles, en fonction de sa classe, de programmer, de manière souple mais structurée, trente semaines d’enseignement de la langue française.»
Observation d'un texte d'auteur ou de langue écrite de haute volée pour faire émerger une notion, exercices oraux et écrits variés pour que l'élève pratique ses gammes, progression cohérente et ambitieuse... Je tire à nouveau mon chapeau aux auteurs de ces éditions qui mènent un travail exemplaire et salutaire pour l’École.
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Sur le principe de l'apprentissage de l'orthographe raisonnée, je vous livre aujourd’hui la quatrième leçon d'orthographe: les mots féminins en -ée.
Les élèves lisent silencieusement le texte suivant:
"L'année dernière, une petite araignée tissait toujours sa toile au milieu de l'allée. Le matin, de fines gouttes de rosée décoraient la jolie dentelle, mais elle se déchirait quand nous passions. Alors dans la soirée, l'araignée courageuse recommençait son travail."
Le texte est lu à haute voix par quelques élèves, le vocabulaire expliqué et la compréhension vérifiée et assurée par la reformulation de certains passages et le jeu de quelques questions-réponses.
Les élèves doivent ensuite souligner d'un trait les noms qui se finissent par le son [e]. Les noms «année», «araignée», «allée», «rosée» et «soirée» sont extraits du texte.Le maître opère un court questionnement oral: quel est le genre des noms que vous avez soulignés? Quelle est leur terminaison? La règle est ainsi édictée:
"Le son é à la fin des noms féminins s'écrit généralement ée sauf dans les noms en -té ou – tié."
Le lendemain, le maître dicte quelques mots en -ée, té, ou tié que les élèves écrivent sur leur ardoise. Il indique quelques exceptions.Les mots de la leçon sont lus et définis en classe, relus à la maison.
Deux dictées de cinq mots sont effectuées chaque semaine ainsi qu'une dictée préparée généralement constituée d'une phrase dont les phénomènes grammaticaux sont soulevés et analysés en classe. J'essaie de réinjecter dans les dictées préparées des mots issus des leçons d'orthographe antérieures.
On me pardonnera de soutenir une évidence: en matière d'orthographe il s'agit clairement d'entraîner sa mémoire en procédant méthodiquement. Notre langue est fameuse pour être régie par pléthore de règles et... davantage d'exceptions.
L'orthographe d'un mot n'est pas le fait du hasard, mais de son Histoire. Si des règles existent, il faut les découvrir, les comprendre, les apprendre, faire, refaire, accumuler des ressources et entraîner sa mémoire comme on entraîne ses muscles. Quel que soit le domaine d'apprentissage, seul cet effort actif est rentable.
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En parallèle à la lecture courante, il est nécessaire de revoir au ce1 au moins jusqu'à Noël les différents graphèmes (transcriptions écrites des sons) de notre langue.
Pour ce faire, je distribue aux élèves les tableaux issus de la méthode Fournier (un tous les 15 jours). Ce syllabaire joliment illustré date des années 1930 et a été réédité des dizaines de fois, la dernière réédition date de 2013. Il est destiné au élèves du cours préparatoire.
Chacune des six séquences de l'apprentissage de la lecture se conclut par un tableau récapitulatif des syllabes.
Chaque matin, les élèves se munissent de leur tableau, qu'ils ont au préalable divisé en plusieurs parties. Ils lisent la partie demandée par le maître, la copient et la relisent.
Ensuite, je demande à un élève de lire à haute voix la partie qui a été copiée, sa lecture est chronométrée. D'autres volontaires effectuent l’exercice et essaient de lire plus rapidement que leur camarade. Je distribue un chronomètre par table et chaque binôme s’entraîne à lire la partie copiée, chronométré par leur voisin de table. Enfin, le maître fait lire promptement quelques élèves les syllabes restituées aléatoirement au tableau.
Ce travail mené quasi quotidiennement entraîne les élèves à automatiser leur lecture et la reconnaissance des graphèmes. Il constitue un travail de fluence efficace s'il est conduit régulièrement.
Je vous propose le premier tableau de ce syllabaire.
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