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Aujourd'hui, Tom a apporté une betterave à sucre en classe.
Nous l'avons observée et décrite. Nous avons remarqué que la partie la plus développée était la racine. Le maître a coupé la racine en travers et les élèves ont croqué une rondelle de chair. Ils ont immédiatement remarqué le goût sucré et le toucher ferme de cette plante.
Le maître a expliqué que l'on fabrique du sucre avec le jus de la racine des betteraves.
Les élèves ont observé à la loupe le sucre et ont constaté qu'il était constitué de petits grains appelés cristaux. Ils ont ensuite dissous du sucre en poudre dans de l'eau chaude, et ont obtenu du sirop. Enfin les élèves ont fait cuire du sucre dans une casserole et ont observé que lorsque le sucre est chauffé il brunit et devient du caramel qui noircit quand on le chauffe et dégage une forte odeur.
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Les leçons de choses placent les enfants devant des objets, des végétaux, des animaux, des matières et les habituent à observer, appréhender et à décrire avec précision tout ce qui les entoure.
La progression annuelle des sciences s'appuie généralement sur les saisons. Les enfants, curieux et ravis de faire découvrir ce qu'ils ont apporté, contribuent souvent à la tenue d'une leçon de choses en classe.
Le maître guide les observations, les complète et fixe les mots de vocabulaire grâce à la manipulation qu'il propose et l'observation d'illustrations suggestives concrètes. Quand l'environnement de l'école s'y prête, il peut accroître l'investigation à l'extérieur de la classe, à l’extérieur de l'école.
La lecture de documents complémentaires simples, la réponse à des questions posées par le maître, le dessin ou l'ajout de légendes sur un schéma, permettront de fixer les résultats obtenus.
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Je vous livre ici en écho à mon premier article sur la méthode de lecture Fournier Entraînement à la lecture , le deuxième tableau récapitulatif des syllabes.
J'expliquais dans le premier article les modalités de son utilisation en classe de CE1 dans le cadre d'un travail quotidien qui vise à augmenter la vitesse de lecture des élèves.
Les élèves munis de leur tableau divisé en plusieurs parties lisent silencieusement la partie demandée par le maître, la copient et la relisent.
Un élève lit ensuite à haute voix la partie qui a été copiée, sa lecture est chronométrée. L'ensemble de la classe procède au même exercice, chacun chronométré par son binôme. Enfin, le maître fait lire promptement quelques élèves les syllabes restituées aléatoirement au tableau.
Ce deuxième tableau est constitué uniquement de syllabes simples (consonne-voyelle) et fait office de révision. J’adjoins à ce deuxième tableau un troisième qui répertorie les syllabes ou articulations composées. Il s'agit de syllabes dont l'attaque est formée de deux consonnes (cl., bl., fl.,pl.,gl.). Je publierai prochainement la deuxième partie de ce tableau.
Si des élèves rencontrent encore des difficultés à lire ou à écrire la première syllabe du mot flûte, il est nécessaire de décomposer le plus finement possible en prolongeant à l'oral chaque phonème: dans flu on entend fffff – lllllll – uuuuuu.
Une liste de mots suit ce tableau, tous constitués de syllabes articulées. Ces mots prennent tout leur sens au sein des phrases qui ferment ce troisième tableau.
En plus d'un outil efficace pour la lecture, ce document constitue un support pratique pour enrichir le vocabulaire des élèves tant il est vrai qu'il regorge de mots nouveaux, variés, et parfois avouons-le, délicieusement désuets.. Il conviendra alors, autant que faire se peut, de disposer de photographies, ou d'images pour illustrer chacun des mots dont la signification serait nébuleuse.
Pour l' anecdote, le jour où nous travaillions ce tableau en classe, une élève portait une pèlerine, nom qui figure dans ce troisième tableau. Cette élève s'est volontiers levée et a fièrement montré son vêtement, l'a ôté, et comme dans la phrase, l'a plié, déplié et replié ! Dès lors, ses camarades ont pu associer naturellement le mot « pèlerine » à l'image mentale qui lui est associée.
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A partir d'un questionnement oral simple nous aboutirons à la leçon suivante:
Le sujet du verbe est la personne, l'animal ou la chose qui fait une action. On trouve le sujet du verbe en posant la question: qui est-ce qui? Ou la question qu'est-ce qui? avant le verbe.
Exemple: L'enfant court. «Qui est-ce qui court?»: l'enfant.
Le nom enfant est sujet du verbe court.
Après s'être exercés à l'oral les élèves plancheront sur quelques exercices écrits. Cette séquence annonce celle sur l'accord entre le sujet et son verbe. Il apparaît ici judicieux d'introduire à ce moment l'analyse du sujet, qui une fois maîtrisée facilitera l'exercice de la conjugaison, puisqu'elle établira que le sujet détermine toujours l'accord du verbe auquel il se trouve rattaché.
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On peut travailler l'expression écrite à partir d'images séquentielles.
Prenons pour exemple les trois images suivantes.
Les élèves disposeront des trois gravures polycopiées qu'ils devront coller dans l'ordre où se déroule l'histoire.
Le maître mènera ensuite une brève causerie et posera quelques questions afin de guider les enfants et faire émerger le vocabulaire utile à leur rédaction : Où va l'écolier ? Qui embrasse-t-il ? Que tient-il à la main ? Qu'a-t-il revêtu ? A qui dit-il bonjour en entrant dans l'école ? Qui rencontre-t-il en entrant dans la cour de récréation? Que fait le maître ?
Après ces quelques questions purement descriptives, on explicitera le contexte suggéré par les illustrations. On interrogera à nouveau les élèves : pourquoi l'écolier retourne-t-il à l'école ? Pourquoi a-t-il mis son imperméable ? Pourquoi les feuilles tombent-elles ? Pourquoi l'écolier dit-il bonjour à son maître ? Pourquoi les élèves sont-ils entrés en classe ? Pourquoi l'écolier a-t-il sorti son ardoise ?
Ainsi recueillerons-nous un bagage lexical étoffé par le questionnement dirigé de l'enseignant.
Les élèves réaliseront quelques exercices qui viseront à raviver et enrichir ce vocabulaire.
Ils pourront alors aisément construire eux-mêmes quelques phrases pour chacune des gravures. Après correction, l'élève recopiera avec soin les phrases qu'il aura conçues sous chaque gravure et offrira éventuellement à la classe la lecture de de son travail.
Il est acquis que pour assimiler durablement de nouveaux mots, il est nécessaire de les rencontrer et de les employer à maintes reprises. Il appartiendra à l'enseignant de multiplier et d'espacer les occurrences de ces mots, de les utiliser autant que faire se peut et de solliciter régulièrement la mémoire des élèves en leur demandant de réactiver ces nouveaux mots au détour d' un travail oral par exemple ou bien au cours d'une causerie qui justifierait leur emploi.
Il conviendra systématiquement de se remémorer la signification d'un mot, de recontextualiser sa découverte, de l'épeler, le rapprocher dès que possible d'un mot de la même famille, de l'employer dans de nombreuses phrases, l'associer à une image...
Tout ce travail assurera l'assimilation du nouveau lexique dans la mémoire à long terme des élèves.
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